Pour la petite histoire

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Forte d’une histoire et d’un patrimoine exceptionnels, la reine de la Côte Fleurie recèle de nombreux secrets… De sa forme atypique en éventail à l’architecture cabourgeaise si particulière de ses villas, la station balnéaire offre un spectacle à ciel ouvert à ses visiteurs !

Un lieu chargé d’histoire

Petit village de pêcheurs fondé il y a 1400 ans, le destin de Cabourg a basculé le jour où deux « promoteurs », Henri Durand-Morimbau et Achille Colin, sont séduits par la beauté du site et décident d’y construire une station. Nous sommes alors en 1853 : les bains de mer, reconnus pour leurs vertus thérapeutiques, se développent, et les villégiaturistes découvrent le littoral français. Nos deux promoteurs confient à Charles Duval la tâche de réaliser un plan d’urbanisme en éventail, afin de donner vie à une nouvelle station : Cabourg-les-Bains, qui sera inaugurée en 1855.

À cette époque, Charles Bertrand était propriétaire des Grands Établissements de Cabourg. Il deviendra ensuite Maire de Cabourg pendant 31 ans. Sous son impulsion, la station va considérablement se moderniser : création d’un marché couvert, du Garden Tennis, du golf, et du nouveau Grand Hôtel en 1907 !

Saviez-vous que le Grand Hôtel, le casino et les Jardins du Casino sont classés aux Monuments Historiques depuis 2014 ? Une reconnaissance de l’architecture typique de la Belle Époque que nous offrent ces ouvrages majestueux.

La Belle Époque constitue une période faste pour la cité proustienne : les villas à l’architecture cabourgeaise si particulière sont construites, et le Grand Hôtel connait ses derniers changements avant d’avoir l’apparence qu’on lui connaît aujourd’hui. La Belle Époque à Cabourg, c’est aussi la venue de personnages illustres dans la station, et notamment de celui qui va marquer à jamais la cité : Marcel Proust. De 1907 à 1914, le célèbre auteur de la Recherche avait chaque été l’habitude d’établir ses quartiers dans la chambre 414 du Grand Hôtel de Cabourg, pour y passer des vacances. À la recherche du repos et d’un bol d’air pur, il y a écrit certains passages de son œuvre magistrale, où il évoque notamment le temps passé à Balbec, pseudonyme qu’il donne à Cabourg, et s’inspirera des scènes mondaines pour écrire À l’ombre des jeunes filles en fleurs. Aujourd’hui, vous pouvez louer la chambre 414 du Grand Hôtel et dormir dans l’antre du célèbre écrivain ou bien la visiter gratuitement si elle n’est pas déjà louée !

En plein cœur de l’été 1914, la guerre éclate. Même éloignée du front, Cabourg va en subir les effets et les Grands Établissements vont accueillir des blessés de guerre. Quelques années plus tard, au cours de la Seconde Guerre Mondiale, l’activité touristique cesse : Cabourg et les villas cabourgeaises sont occupées par les soldats allemands. La station est alors considérée comme une ville de repos et de détente pour la Wehrmacht. Le 21 août 1944, les Belges de la Brigade Piron libèrent un Cabourg déserté. Les habitants reviendront, courant septembre, dans une ville qui ne présente que quelques destructions (surtout l’intérieur des villas transformées en bunkers mais dont l’aspect extérieur n’a pas été modifié). Après la guerre, alors que la vie reprend doucement son cours à Cabourg, le Maire de l’époque fit appel à Bruno Coquatrix, afin de lui donner les rênes de la direction du Casino. Le succès ne se fait pas attendre et de nombreuses vedettes (dont Edith Piaf, Jean Richard ou encore Gilbert Bécaud), viennent se produire à Cabourg et relancer la scène du Casino ! Bruno Coquatrix, la tête pleine de projets pour notre ville, remporte les élections municipales de 1971 et devient Maire de Cabourg. Sous son mandat, le Grand Hôtel fut rénové, la digue prolongée, et Cap Cabourg vu le jour. La machine touristique était repartie et notre station n’a eu de cesse de se développer depuis, tout en préservant son architecture si singulière.

Une architecture exceptionnelle

Les villas cabourgeaises sont l’une des plus grandes fiertés de la cité proustienne. Au détour d’une rue, vous pourrez voir que les villas de Cabourg témoignent du charme de la Belle Époque : balcons ouvragés, bow-windows, loggias, céramiques, mosaïques, façades colorées… Une architecture qui s’inscrit également dans les codes néo-normands, avec des colombages à foison.

Les belles villas de la station arborent aussi fièrement leurs épis de faîtage, ces petites sculptures animales que l’on retrouve perchées sur les toits. Des oiseaux, des renards, des écureuils, des chats… Il y a de tout ! Il vous suffit de lever la tête pour les découvrir et être comblé.

On a la balade idéale pour vous ! En 1h30, vous pouvez vous promener dans Cabourg à la rencontre de cette architecture exceptionnelle. Villa Maurice, Villa Marie-Antoinette, Villa Hurlevent… Elles se découvrent de tout temps. Rendez-vous à l’office de tourisme pour plus d’idées de sorties.

La Villa du Temps retrouvé

Nichée au cœur de l’éventail, la Villa du Temps retrouvé est une maison-musée d’évocation de la Belle Époque. Anciennement appelée la Villa Bon Abri, elle a été rénovée pour proposer à ses visiteurs un cadre exceptionnel d’évocation de la Belle Époque, au cœur de la station. Ses collections se renouvellent chaque année, et des expositions temporaires consacrées à des figures de la Belle Époque vous sont proposées tous les ans. Un endroit incontournable, à visiter en famille, entre amis ou en solo, pour vous immerger dans l’art de vivre en 1900. Préparez votre visite.